La pratique n’est pas neuve aux États-Unis : le « swatting » consiste à faire un canular téléphonique de manière à envoyer les forces de l’ordre frapper à la porte d’un adversaire qui vient de vous battre en ligne à un jeu vidéo. Une blague de mauvais goût qui se répand dans le pays et ne plaît bien entendu guère aux autorités de l’Oncle Sam.
Le dernier exemple en date était relativement « réussi »… Dans le courant de l’après-midi du 22 avril dernier, un agent du 911, le numéro d’urgence des États-Unis, intercepte un appel inquiétant : « Je viens de tuer ma mère et je pourrais tirer sur d’autres personnes », déclare la personne à l’autre bout du fil qui dit être Rafael Castillo, un adolescent de 17 ans de Long Beach, dans l’État de New York.
Il s’agit en fait d’un adversaire du jeune Rafael au jeu vidéo « Call of Duty ». N’ayant pas apprécié de se faire battre par le garçon de 17 ans, il s’est vengé en envoyant la police chez lui. Il était parvenu à trouver son adresse grâce à l’adresse IP de la console. Le joueur a néanmoins utilisé Skype pour passer son appel au 911, ce qui le rend difficilement traçable.
Le message a en tout cas été pris très au sérieux par les autorités américaines qui envoient directement un hélicoptère, un véhicule blindé, 70 agents du SWAT et d’autres policiers. L’escadron se place autour de la maison du jeune Rafael et c’est sa mère, alors en train de se préparer un café, qui tombe nez à nez avec l’armada. Le fils, quant à lui, n’entendait rien : il portait son casque audio et était toujours en train… de jouer à Call of Duty.
Rafael Castillo a fini par sortir de sa chambre et a directement compris qu’il était la dernière victime en date du swatting. « C’est une épidémie nationale qui se propage maintenant, où les gens qui perdent aux jeux vidéo rassemblent des informations contre leurs adversaires et essaient de leur envoyer une armée de policiers », s’inquiète Michael Tangney, de la police de Long Beach.
« Dans ce monde bizarre du swatting, vous recevez des points pour les hélicoptères, les voitures de police, l’équipe du SWAT et la façon dans les forces de l’ordre pénètrent dans la maison. C’est très sophistiqué et malheureusement très dangereux. »
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